Le Spectre du Chêne de l’Effondré
C’est près de Montbazon, au manoir de Couzières, qu’eu lieu en 1619 la signature du traité d’Angoulême. Pour cette occasion, toute la cour de la Reine mère et de Louis XIII s’était trouvée réunie là. Alors que le cortège faisait route vers sa demeure, le Chambellan du Roi, Yves de Karvanec passait son temps à faire route entre le convoi royal et la cité de Montbazon, afin d’organiser au mieux les journées qui devaient précéder et suivre la signature du traité. Que lui arriva-t-il ? Nul ne le sut jamais. Se noya-t-il en traversant le Mardereau ? Fut-t-il attaqué par des malandrins ?
On le retrouva complétement décomposé avec sa monture, à demi enfoui dans le marais. Pour commémorer sa mort, on n’éleva pas de croix, mais on planta un chêne dans le premier endroit sec situé au voisinage de l’emplacement de la macabre découverte. Cet arbre multi séculaire existe encore, fièrement dressé au bord de la route de Veigné à Montbazon. Il est dit « Chêne de l’Effondré ». On le remarque aisément à cause de ses quelques trois mètres et demi de circonférence. Régulièrement, par les belles nuits d’été, on a vu errer autour du chêne un mystérieux cavalier. Qu’on tente de l’approcher et il s’évanouit comme un brouillard. C’est le Spectre de Karvanec.